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la Collégiale de Barjols |
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ici (maj: 12/06/2015) |
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(l'ensemble du texte ci-dessous est tiré du cahier n°1 de P.H.Vaillant qui, en préambule, souligne, que c'est à partir des documents que lui avait confiés le chanoine A.Barbéris, qu'il a pu écrire ce chapitre)
1 - le porche et l'entrée L'histoire la plus
vraisemblable de la Collégiale peut-être construite ainsi : ce serait
vers l'an 1014 qu'aurait été construite la première église de Barjols, à
moins qu'il y eut une plus ancienne, mais il n'en a été trouvé aucune
trace (photo 1). En 1060, à la demande de l'archevêque d'Arles, Raimbaud (qui seraint originaire de Barjols), le Pape Alexandre II élevait cette église au rang de collégiale et Raimbaud la plaçait sous la dépendance du Pape. De la construction primitive
aucune trace n'est parvenue jusqu'à nous, écrit P.A.Février, et les
documents écrits relatifs aux monuments sont très rares jusqu'au XVI
siècle. Dès 1527 les Maîtres Rationaux de la Cour des Comptes de Provence avaient autorisé l'agrandissement de l'église, mais c'est seulement plus de dix ans après, sous la direction de Michel Gombert de Draguignan, que commencèrent les travaux. Les plus anciens documents sont de 1540. L'oeuvre n'était achevée en mai 1559, car, à cette date, selon un prix fait, il fallait reconstruire une partie des voûtes. L'église construite par Gombert est un vaste édifice : nef de quatre travées avec bas-côté, l'ensemble couvert d'ogives. Au-dessus des voûtes des bas-côtés, la nef centrale est éclairée par d'étroites fenêtres. Cette église fut dédiée à Notre Dame de l'Assomption. Son premier patron fut saint Sébastien et ensuite Saint Marcel. Elle fut incendiée en 1562 et restaurée en 1590. Jadis, au-dessus de la porte, se situait une gracieuse niche en pierre qui contenait une statue de la Vierge (voir photos 2 et 3). Cette niche fut détruite et remplacée en 19?? par une magnifique rosace. Sous la voûte du porche (photo 4) un médaillon (photo 5) en double relief porte à la fois les armoiries du chapitre ''l'Agneau Pascal'' et celles de Barjols : colonne surmontée d'une fleur de lis et de chaque côté deux ''B'' signifiant que Barjols était un chef lieu de Baillage. C'est par un imposant escalier de 12 marches en pierre, larges de 0,45m et datant de 1872, que nous descendons dans l'église (photo 6). L'église comporte trois nefs: la nef centrale (photo 7) mesure 43m de long sur 9m de large et 15,4m de haut, les deux nefs latérales sont de même longueur mais moins larges (4,50m) et moins hautes (8,10m). Ces nefs sont couvertes par une voûte de pierres, dont les arêtes (arc saillant) à boudin (arc en forme de boudin) et les arcs (courbe que décrit une voûte) doubleaux (arc en saillie) tombent sur de hautes demi-colonnes s'appuyant aux pierres arrondies des arcades. Arêtes, arceaux (partie cintrée d'une voûte ne comprenant qu'un quart de plus de cercle) et arcades sont nettement marqués par le style gothique. Le ''tuf'', qui est un matériau que l'on trouve dans le terroir, a été largement employé dans la construction de la Collégiale. Nous le voyons dans le choeur, les débuts des deux latérales, la composition des arceaux, colonnes et piliers. 2 - La nef latérale gauche (photos 8 à 15) Arrêtons-nous, qui que nous soyons, et vénérons
Saint Marcel dans sa niche (photos 8 et 9) dont la porte en fer
forgé date de 1866 et fut faite par Angelier, serrurier. Touchant l'escalier du
clocher, nous voyons l'autel de Saint Marcel, patron de Barjols (photo
11). C'était
autrefois l'autel de la Trinité, datant de 1649. A côté, l'autel de Saint joseph (photo 12), datant de 1648, avec une superbe statue venue de Munich. En 1974 cet autel a été refait, mais tout fut conservé. De chaque côté de l'autel, une niche dans laquelle se tient une statue de N.D. de Lourdes. Regardons
sur la droite, ce chef d'oeuvre de style Renaissance qu'est la Chaire
(photo 13). Sa construction fut décidée le 27 mai 1839 et achevée en
1842. En ouvrant la porte nous découvrons cette date tout à fait au
sommet. Plus loin, la statue de Sainte Jeanne d'Arc (photo 14) est encadrée par les deux plaques portant les noms des soldats mort pour la Patrie en 1914-1918. Puis nous arrivons à l'autel du Saint Sacrement (photo 15), édifié en janvier 1966 qui s'appelait autrefois autel du Purgatoire ou autel des Ames du Purgatoire. La table de l'autel est d'un seul bloc taillé à la hache dans le tuf provenant de l'Eau Salée. Le tabernacle date du XVIIème siècle, il est en bois doré avec statuette et appartient à Mr P.H. Vaillant qui l'a prêté au curé A. Barbéris en 1963. 3 - Le Choeur (photos 16, 17, 18) La construction du XVIème siècle n'a modifié que la nef et les collatéraux, le choeur et les chevets plats voûtés aussi d'ogives, mais de hauteur moindre que la nef, sont plus anciens. Mr l'abbé Ambroise Raymond, à son arrivée en mai 1872, rapporte, en entrant dans le choeur, que le fond du sanctuaire était couvert par le grand tableau de l'Assomption actuellement au-dessus du confessionnal et la belle fenêtre était murée et en ruine.
Dans le choeur, le visiteur ne doit pas ignorer les
transformations qui s'y sont succédées:
Maintenant notre regard est arrêté par les 38 stalles (photo 18).
En 1559, un menuisier de Marseille, Jacques Paulo, fit divers travaux,
peut-être est-ce à lui qu'il conviendrait de les attribuer. C'est le
curé Boyer qui les fit réparer en 1895, avec autant d'à-propos que de
goût artistique, par César Sumien, ébéniste à Marseille; elles étaient
jadis placées devant le choeur. Dans chaque angle, nous découvrons un
panneau finement sculpté. Celui de gauche représente le Nouveau
Testament: au bas la naissance de Jésus, au haut la mort sur la croix.
Celui de droite l'Ancien Testament: au bas l'arbre de vie avec le
serpent tentateur et en haut nos premiers parents chassés du paradis
terrestre. 4 -La nef latérale droite (photos 19 à 31) Engageons-nous dans la nef latérale droite, nous voyons l'autel de la Vierge (photos 19, 20, 21) qui était anciennement celui de Ste Thérèse d'Avila parce qu'éclairé par un vitrail la représentant.
C'est en mars 1969 que fut édifié ce nouvel autel à la Vierge.
Toutes les pierres qui ont servi à son édification proviennent de
Canjuers et la pierre du Maître-Autel fut taillé par des jeunes
constructeurs
A côté s'ouvre la porte de la sacristie (photo 22) qui fut construite
de 1889 à 1891, et au-dessus de laquelle nous trouvons le
monumental tableau de l'Assomption qui était placé jadis au fond choeur. Il fut commandé en exécution des
volontés testamentaires de Mr Audiffren, mort à Naples en 1808,
bienfaiteur de Barjols, ancien juge de paix et dont la rue où il
habitait porte son nom. Ce tableau a été peint en 1819 par Mr Briard
'peintre distingué de la capital'. Il coûta 2 400 F environ et dut être
mis en place fin 1819 ou début 1820. Le confessionnal (photo 23) qui se trouve là a été mis en place en 1836. A droite s'accroche une cloche (photo 24) portant cette inscription sur le cerveau ''Sainte Ursule priez pour nous'' et sur la gorge on lit : Galopin à Aix 1786. Décor: croix ornée sur socle à 4 degrés (le battant étant légèrement déporté sur la gauche), diamètre 0,21m, hauteur= 0,22m, poids= 7 kg environ, note la ''diése''. De toute évidence cette cloche provient de l'ancien couvent des Ursulines. elle fut classée monument historique le 7 octobre 1981.
Après le XVème siècle peu de travaux importants. Signalons seulement la construction des chapelles latérales, constructions couvertes de voûtes d'ogives plates du XVII ème siècle. La disparition du cloître, dont de maigres fragments ont été conservés, date de la construction de ces chapelles:
5 -Les Fonts Baptismaux (photos 32 à 37) Nous arrivons aux Fonts Baptismaux qui ont été restaurés en 1826 et 1960. En face, trône la superbe vasque monolithe sur laquelle nous trouvons les armoiries du chapitre: l'Agneau Pascal. Au pied on lit le millésime 1595. Elle fut classée monument historique le 5 novembre 1912. A gauche, une statue tellement mutilée(photo 33) qu'il est très difficile de l'identifier. Un peu plus loin une porte donnant accès à l'annexe appelée ''les oeuvres''. Au-dessus de cette porte est sculpté un écusson en forme d'anse à panier dans lequel on lit le millésime 1547. Contre le mur du fond, est accroché le Tympan (bas relief - photo 36) de l'ancienne église du XIII ème siècle, véritable pièce de musée portant le millésime 1546. On peut se demander pourquoi les dates de 1546 sur le Tympan et de 1595 sur le vasque monolithe, c'est que ce sont les dates de la restauration de l'église. Sur le mur de droite nous trouvons le tableau du Baptême de Jésus (photo 37) Particularité de ces Fonts Baptismaux: le pilier de gauche, contre le mur, est en pierre dure et le pilier de droite est en tuf (pierre tendre), nous n'en connaissons pas l'explication. 6 - la chronologie des principaux travaux
- 1619 : construction de la chapelle du Rosaire |
aujourd'hui (photo 3)
photo 14
photo 28
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