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le Quartier du Réal (cliquez sur les photos) |
Pour y parvenir, en supposant que vous laissez votre voiture sur
le parking (gratuit) de la place de la
Rouguière, vous devez vous diriger vers le bas de cette place et suivre la
rue de la République jusqu'à l'église, c'est-à-dire jusqu'à la
place d'Emile Zola. Là, immédiatement sur la gauche, vous avez la rue du
Château qui monte au quartier du Réal. Le texte ci-dessous provient de la brochure "le quartier du Réal" de P.H.Vaillant (1988) : Ce quartier doit son nom au cours d'eau qui le traverse "le Biez dit Ruisseau des Ecrevisses" car en provençal 'réal' signifie ruisseau (du latin rival). Dans le Petit Robert, 'réal' veut dire 'royal'; dans les récits historiques, la galère réale est la principale galère destinée au Roi, à l'amiral. |
Pourquoi le plus ancien quartier de Barjols s'appelle-t-il le Réal
? Est-ce le Réal, le ruisseau qui a toujours alimenté en eau cette
partie du village ? Ou est-ce le 'chemin royal' qui monte au château,
demeure des comtes de Provence ? Le château a été construit en 983 et il devait être entouré d'une enceinte qui partait de la Porte du Réal jusqu'au chemin de Saint Marc. Vers l'an 1000 furent construits les premiers remparts, puis, Barjols s'agrandissant entre 1377 et 1384, les deuxièmes et enfin les troisièmes en 1524. Ces derniers furent détruits vers 1590 à la fin des guerres de Religion. Les remparts partaient du Chemin de Mentastre (c'est l'orthographe exacte indiquée dans le cadastre de 1840 : en provençal 'mentastre' signifie menthe sauvage) donnant sur la rue Pierre Curie, descendaient le long de l'ancienne Route de Brignoles jusqu'à la Porte des Externes, construite en 1524. Ils suivaient ensuite, plus ou moins, les berges du cours d'eau qui sert d'écoulement aux eaux des Paluds et de la source de Roubaud. Ils remontaient alors vers la Porte des Fainéants jusqu'à la Tour du Guet. De-là ils allaient à la Porte Rouge qui était située dans la rue qui porte son nom, pour rejoindre le Chemin de Mentastre. |
Le délabrement de ce quartier avait été constaté depuis de
nombreuses années et c'est fin 1975-début 1977 que la municipalité de
l'époque fut la première à étudier sa rénovation. Elle écrivait
"les activités sont aujourd'hui disparues du quartier. Les maisons
adossées à la falaise de tuf ont à peu près toutes disparues. Le
centre du quartier est écroulé". A partir de ce constat, elle
proposait deux actions complémentaires : - une aide aux propriétaires bailleurs et aux occupants dans le cadre d'une opération programmée, - une intervention directe de la municipalité pour ces actions à réaliser dans ce quartier. C'est la municipalité suivante qui, à partir de 1979, s'est attachée à la réalisation de ce projet : - d'abord en négociant avec l'Etat et l'ANAH (Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat) la restauration des logements anciens, - ensuite en effectuant le débroussaillage et le nettoyage général du site et de son aménagement. C'est dans la cadre de la formation professionnelle que deux "chantier-école" organisés par l'AFPA et l'ANPE ont entrepris la rénovation de ce quartier : - le premier du 26 juin au 3 octobre 1987 avec une équipe de 25 stagiaires composés essentiellement d'anciens tanneurs mis au chômage à la suite de la fermeture des tanneries. - le second de novembre 1987 à mai 1988 avec moins de personnel La poursuite de la rénovation a été l'oeuvre des employés municipaux conjointement avec l'entreprise Dauphin-Fourdrain jusqu'à la fin juin 1988. |
Ce travail avait pour but principal de doter le village
d'un site historique-touristique sur l'emplacement même de l'ancienne
cité médiévale de Barjols. Un travail de fourmis a été réalisé
chaque jour et pendant de nombreux mois, pour creuser, déblayer, étayer,
niveler, consolider les vestiges d'autrefois qui étaient mis au jour, les
ruelles étroites ne permettant pas aux engins modernes de terrassement
d'accéder aux différentes plates-formes du chantier : c'est à la pelle
et à la pioche que les stagiaires ont travaillé. |
Le site comprend trois niveaux reliés entre-eux par des marches
qui sont la continuation de la rue du Château (cliquez sur les
miniatures) :
- le niveau supérieur : avec un bassin encastré dans le mur lequel reçoit l'eau de deux cascades superposées (1); c'est l'eau du Ruisseau des Ecrevisses. Sur la gauche, une roue à aubes (2) qui a été reconstruite à sa place originelle; que faisait-elle tourner ? un foulon, un moulin...Puis une grande voûte (3) creusée dans la falaise avec à l'intérieur de nombreux bassins qui servaient probablement à une tannerie ou plutôt à une mégisserie pour le traitement des peaux de moutons car les bassins sont de petites tailles. Enfin il y a trois ouvertures (4) creusées dans le rocher; la première et la troisième devaient faire office de bassins et dans la deuxième, il y a des escaliers qui descendent vers l'intérieur et qui aboutissent dans une grande salle voûtée non encore déblayée. |
- le niveau central :
à gauche l'entrée d'un souterrain (5) qui s'enfonce sous la rue du
Château. Au fur et à mesure que l'on pénètre sa hauteur diminue et son
'aboutissement' est inconnu actuellement...peut-être arrive-t-il à la
grande salle voûtée dont il est fait allusion précédemment ? |
- le niveau inférieur :
à gauche deux belles arcades (8) qui contenait, jadis, les presses du
moulin à huile; il aurait fonctionné jusqu'en 1922-1925, c'est-à-dire,
jusqu'à la création de la coopérative vinicole et oléicole.
Aujourd'hui elles contiennent deux magnifiques fresques et le texte de la
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
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